jeudi 27 février 2014

Merci pour vortre participation dans notre premier Resto!

Bonjour à tous et à toutes!

La général du Resto Trottoir s'est déroulé le mercredi 19 février à Saint-Cyprien sous l'horloge du marché.
Cette première expérience de prise pacifique de la rue fut des plus concluantes. Un bon petit groupe s'est rassemblé autour de 2 soupes et d'une compote délicieuse concoctées avec la recupe des marchés.
 Nous avons même eu le droit à un article de Toulouse Info que nous joignons ci-dessous:
lien

L'inauguration officielle du Resto Trottoir aura lieu le mercredi prochain (5 mars) à Saint-Cyprien à partir de 17h. Nous vous invitons chaleureusement à nous rejoindre pour partager un bon repas et d'heureux moments de convivialité.

L’équipe de Resto Trottoir











jeudi 13 février 2014

Contact

TouTEs ceLLEux qui le désirent sont invitéEs à participer
à la collecte, à la cuisine et/ou au repas.

Contactez-nous par mail :
 fnbtoulouse@riseup.net

ou rendez-vous un dimanche sur deux
à la place Saint-Pierre
à 17 heures.

Auto-gestion


Prise de décision

Prise de décision au consensus → Qu’est-ce que le consensus ?
 Le consensus est un accord mutuel, un « compromis » accepté par toutes et tous.
Le consensus se distingue du compromis car :
- Il permet d’envisager toutes les propositions et d’aller au bout de la discussion ;
- Il évite la frustration ;
- Il permet d'exprimer son désaccord face à une décision finale avec laquelle on n’est pas pleinement d’accord et de se mettre en retrait sans forcément opposer ce « droit de véto » dont chacun dispose avec ce mode de prise de décision → On peut s’abstenir de participer quand on n’est pas totalement opposé à ce que les choses se fassent.
- Il nécessite de penser les choses dans l’intérêt du groupe : je ne peux pas rester sur une position arrêtée et m’opposer à tout ce qui ne me convient pas pleinement. Je dois essayer d’envisager comment mon point de vue peut s’articuler avec celui des autres pour que chacun s’y retrouve et qu’une décision commune émerge.
- Quand un accord se dessine, ceux qui adhèrent pleinement à la décision s’organisent pour la mettre en œuvre. Ceux qui y voient des objections mineures peuvent choisir de se ranger derrière l’avis du groupe et y participer également ou préférer rester en retrait de l’action.

Le consensus se fait sur des actes que l’on choisit de faire en commun, non sur des opinions → chacun garde sa liberté de penser. Il est possible d’admettre qu’une décision s’impose en empruntant de multiples chemins. L’important c’est d’être convaincu que ce qui va être fait est ce qu’il y a de mieux à faire dans le contexte présent.
→ Il est important de garder à l’esprit le contexte dans lequel les choses devront se faire : la décision prise doit être réaliste : à quoi bon se mettre d’accord sur une chose que nous n’arriverons pas à faire ?

Les difficultés de ce mode de décision sont :
Sa lenteur : Si les points de vue au départ sont trop éloignés, une position médiane peut être difficile à trouver et cela peut prendre du temps.
Sa difficulté à mettre en œuvre dans un groupe hétérogène et/ou peu habitué à ce type de pratique.

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Horizontalité

→ Principe d’égalité entre toutes et tous les participant.e.s.
→ Nécessite un partage des fonctions et des compétences pour éviter la formation de « spécialistes » devenus incontournables dans leur domaine et disposant de ce fait d’un pouvoir plus grand que les autres.

La spécialisation sur certains postes peut fragiliser le groupe : la défection d’un « spécialiste » peut empêcher la réalisation de tout le processus dans lequel il est enchâssé. (exemple = si une seule personne sait faire l’affiche, le jour où elle n’est pas là ou si elle quitte le groupe, personne ne peut la remplacer et une partie des activités n’est plus possible).

→ Il faut faire la différence entre les activités indispensables au bon déroulement du resto (comme l’affiche) et les activités annexes (conférence, banderole …)
Dans le premier cas, on va chercher à partager l’expérience et à faire tourner les rôles le plus possible. Dans le second, on peut laisser chacun aller vers ce qui l’intéresse ; dans ce cas, si une seule personne est capable de faire une chose et qu’elle tombe à l’eau quand elle s’en va, ce n’est pas si grave …
Dans tous les cas, il ne s’agit pas que tout le monde tourne absolument sur toutes les activités, mais d’assurer un partage des tâches permettant que le relais se face en cas d’absence et d’éviter que certaines activités indispensables deviennent la chasse gardée d’une seule personne.

Sois le changement que tu souhaites pour le monde

Une mère conduisit son jeune fils chez le mahatma Gandhi.
Elle le supplia : Je vous en prie, Mahatma, dites à mon fils de ne plus manger de sucre. »

Gandhi réfléchit, puis déclara :
« ramenez votre fils dans quinze jours. »

Surprise, la femme le remercia et promit de faire ce qu’il lui avait demandé.
Quinze jours plus tard, elle revint avec son fils.


Gandhi regarda le jeune garçon dans les yeux et dit : « Arrête de manger du sucre. »
Reconnaissante mais étonnée, la femme le questionna :
« Pourquoi m’avez-vous demandé de le ramener après deux semaines ? Vous auriez pu lui dire la même chose la première fois. »
Gandhi répondit : « Il y a quinze jours, je mangeais du sucre. »

Pourquoi organiser une repas gratuit végétalien ?

Pourquoi un resto trottoir ?

Nous avons décidé de faire un repas convivial dans la rue pour nous rencontrer et créer des liens. Ce repas est gratuit et végétalien, pour l’entraide, contre la concurrence et la domination. Il est fait à partir de nourriture destinée à être jetée car nous nous opposons à ce système capitaliste qui surproduit et gaspille alors que des gens ont faim.

Pourquoi ce repas ?
Nous avons pensé ce repas comme la possibilité, par le partage d’un moment convivial, de se rencontrer, d’échanger, d’apprendre à se connaître et pourquoi pas d’organiser le prochain resto-trottoir ou de monter de futurs projets ensembles. Nous ne sommes pas là pour nous donner bonne conscience ! Notre but est de casser le carcan social et l’isolement individuel dans lesquels nous enferme la société: les excluEs d’un côté, les inséréEs de l’autre, chacunE chez soi, chacunE dans sa galère.
Aussi parce que le budget de l’armée devient plus important pour l’État que nourrir sa propre population… Ce repas nous donne à touTEs l’occasion de faire des rencontres qu’il aurait été plus compliqué de faire autrement, de créer concrètement de la solidarité face à des situations quotidiennes difficiles, face à un système capitaliste qui nous opprime...
Nous souhaitons également, par ce repas, nous réapproprier l’espace public qu’est la rue, de plus en plus aseptisé, devenant un lieu de passages où l’on se croise sans se voir. Nous revendiquons la rue comme un lieu où l’on peut vivre, manger et boire, se rencontrer...


Pourquoi l’entraide ?
Tant qu’il y aura de l’argent, il n’y en aura jamais assez pour tout le monde. La gratuité est une critique directe du système capitaliste qui fait de la nourriture une source de profit, avant d’en faire une source de nutrition, et entretient les inégalités. Nous voulons la gratuité et non la charité. De plus le système surproduit et gaspille alors que des gens manquent de nourriture. Du coup, les aliments que nous cuisinons sont des invendus destinés à être jetés.



Pourquoi distribuer de la nourriture végétalienne ?
Nous distribuons des repas végétaliens (sans produits d’origine animale) pour plusieurs raisons dont :

- Les animaux : nous essayons de ne pas cautionner d’autre exploitation telle que celle des animaux car leur intérêt d’êtres sensibles n’est pas de souffrir une vie durant et finir dans un abattoir.


- Les humains : Les céréales pour nourrir les animaux des pays « riches » sont cultivées dans les pays « pauvres » (ou selon le langage du dominant “pays en voie de développement”). Les gens sont chassés de chez eux, leurs cultures vivrières sont détruites et ils finissent affamés dans les bidonvilles des grandes villes. Nous ne voulons pas cautionner l’exploitation des humains du Sud pour un luxe non nécessaire et culturel (la viande) des humains du Nord.


- L’environnement : la production de viande entraîne plus de 75 % de déforestations mondiales pour les pâturages et cultures entraînant l’expropriation des habitantEs, l’usage inconsidéré de pesticides, un énorme gâchis d’eau et de terres arables, et, reste actuellement le débouché principal des OGM.

- Santé et hygiène : il est plus sain, et plus sûr, de ne manger que des fruits et légumes (+ céréales + légumineuses + oléagineux) triés, lavés et préparés qu’une viande avariée ou des produits animaux (laitages, œufs) dont le risque sanitaire est fort plus élevé.

- Non-exclusion : Les différents régimes alimentaires des un.e.s et des autres se retrouvent pleinement dans une alimentation végétalienne. Quelle que soit sa religion, le degré d’importance que chacun.e accorde à  l’écologie ou aux animaux, ses problèmes de santé liés à l’alimentation (on peut trouver parmi le choix, des plats sans gluten ou sans sucres)… bref, TOUT LE MONDE peut manger !


Nous avons décidé de nous organiser pour faire bouger les choses en nous autogérant et en bannissant les structures hiérarchiques pour ne pas reproduire la domination que nous condamnons. Resto Trottoir constitue un exemple parmi d’autres initiatives avec un intérêt concrêt (distribution de nourriture gratuite) et militant.

Resto Trottoir c'est quoi ?

Resto Trottoir, ce sont des individu.es qui se réunissent régulièrement pour créer des moments de convivialité dans la rue en organisant des repas gratuits et végétaliens.
Nous voulons nous réapproprier l’espace public, permettre des rencontres entre les gens, discuter et créer des liens, jouer et s’informer, partager...
Parce que le système actuel préfère jeter de la nourriture plutôt que de la donner aux personnes qui en ont besoin, nous récupérons ces produits ainsi gaspillés. Nous acceptons aussi les denrées offertes généreusement par certains commerçants. Nous cuisinons ensemble et distribuons gratuitement un repas dans lequel il n’y a ni viande, ni produits issus de l’exploitation animale car nous ne voulons pas contribuer à la souffrance des animaux, ni à l’exploitation néfaste de l’environnement et d’autres êtres humains.
De la même manière, une zone de gratuité est mise en place où vous pouvez prendre ou déposer des objets, des habits, des livres, etc. Nous nous organisons de manière autogérée et sans hiérarchie en refusant toute forme de domination et d’oppression.
Tou.tes celle.ux qui le désirent, sont invité.es à participer à la collecte, à la cuisine, au repas ou à faire découvrir vos activités...